Thérèse raquin chapitre v
Pb : En quoi l’arrivée de Laurent vient-elle troubler l’équilibre de la famille Raquin ?
I. Situation initiale
a) Une famille de la petite bourgeoisie
- Commerçant « Madame Raquin venait de descendre pour servir une cliente » ; « Thérèse ne chercha pas à descendre à la boutique. »
- Une vie routinière : outre la boutique, le rituel des « jeudis » : l’arrivée à heure fixe des amis « Grivet et Michaud » puis « Olivier et Suzanne » qui forment une « société » fermée, hostile au changement que constitue l’arrivée d’un nouveau membre (observer les réactions des amis : « Grivet pinça les lèvres » et « c’était toute une affaire que l’introduction d’un nouvel invité »)
b) Un couple sans joie
- Camille « garçon débile » (au sens physique au moins du terme) est « un corps mou et affaissé »
- Thérèse est « muette, immobile » et aussi inexpressive qu’inerte : son regard est fixe, ses yeux semblent « deux trous sans fond »
- Elle conserve une attitude prostrée : « comme écrasée, ramassée sur elle-même » qui exprime sa vie terne.
c) La vieille est effacée : la seule allusion à sa présence est pour dire qu’elle s’ est pour dire qu’elle s’absente pour « descendre pour servir une cliente. »
II. Une scène de première rencontre amoureuse
a) Le loup dans la bergerie
- Ascendant de Laurent sur Camille, qui le fait entrer dans le cercle familial : Laurent est l’image de ce que Camille aurait voulu être, son double idéal. Camille « rêvait puérilement à cette vie d’atelier, » il est comme un enfant (« puérilement ») qui fantasme une vie aventureuse dont il n’a en fait pas idée, ni d’ailleurs l’envie réelle, lui qui « n’avait jamais eu une secousse de désir » (plutôt une compensation à son manque général d’enthousiasme).
Aussi, Camille montre un vif intérêt pour la vie artistique de Laurent : il le « questionna. »
- Mais ce n’est pas d’art qu’il est question. Il est question de « femmes qui ont retiré leur chemise »