Thérèse desqueyroux
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Peu après son mariage, Ia princesse de Clèves est invitée à un bal à la cour.
ration. Quand ils commencèrent à danser, il séleva dans la salle un murnlure de louanges. Le roi et les reines se souvinrent qu'ils ne sétaient jamais vus, et trouvèrent quelque chose de singulier de les voir danser ensemble sans se connaître. Ils les appelèrent quand ils eurent fini sans leur donner le loisir de parler à personne et leur demandèrent s'ils navaient pas bien envie de savoir qui ils étaient, et s'ils ne sèn doutaient point.
- Pour moi, madame, dit M. de Nemours, je n'ai pas d'incertitude ; mais comme Mme de Clèves na pas les mêmes raisons pour deviner qui je suis que celles que jâi pour la reconnaître, je voudrais bien que Votre Majesté eût la bonté de lui apprendre mon nom.
- fe crois, dit Mme la dauphine, qu'elle le sait aussi bien que vous savez le sien.
- fe r.ous assure, madame, reprit Mme de Clèves, qui paraissait un peu embarrassée, que je ne devine pas si bien que vous pensez.
- Vous devinez fort bien, répondit Mme la dauphine ; et il y a même quelque chose dbbligeant pour M. de
Nemours à ne vouloir pas avouer que vous le connaissez sans l'avoir jamais vu.
Elle passa tout le jour des fiançailles chez elle à se parer, pour se trouver le soir au bal et au festin royal qui se faisait au Louvre. Lorsqu'elle arriva, lbn admira sa beauté et sa parure ; le bal commença et, comme elle dansait avec M. de Guise, il se fit un assez grand bruit vers la porte de la salle, comme de quelqu'un qui entrait et à qui on faisait place. Mme de Clèves acheva de danser et, pendant qu'elle cherchait des yeux quelqu'un quèlle avait dessein de prendre, le roi lui cria de prendre celui qui arrivait. Elle se tourna et