Thérèse desqueyroux
Titre et contexte : « Le dégourdissement du reptile » Mauriac s’adresse à sa part féminine et interpelle Thérèse : « Thérèse, beaucoup diront que tu n’existes pas. Mais je sais que tu existes, moi qui depuis des années, t’épie et souvent t’arrête au passage, te démasque ».
Dans l’extrait présenté, Mauriac montre comment Thérèse (devenant Desqueyroux) va « se perdre désormais seule », autrement dit quels changements vont s’opérer dès le jour de ses noces.
Dans le premier paragraphe de l’extrait, les sentiments de la protagoniste principale vivant le jour de ses noces sont dévoilés au lecteur (focalisation interne).
Le narrateur nous offre également, dans le deuxième paragraphe de l’extrait la façon d’appréhender Thérèse ce jour-là par les villageois. (focalisation omnisciente).
L’alternance de la focalisation fait vite comprendre que dans ce roman à la troisième personne, le narrateur voit tantôt par derrière, tantôt avec la personnage.
Forme-sens
Le texte est composé de deux paragraphe distincts : le premier nous présente l’atmosphère de l’étroite église de Saint-Clair et la transformation qui s’opère chez Thérèse ; alors que le deuxième permet d’accentuer l’idée de la métamorphose de Thérèse que les villageois trouvent « ne pas se ressembler » et voient en ses traits « une autre personne ». En suivant cette idée, nous pouvons diriger notre étude en analysant trois points principaux :
1) le cadre étouffant et prémonitoire,
2) la solitude de Thérèse
3) le masque qui couvre la monstruosité.
Contenu :
(Le cadre) proposé par Mauriac laisse transparaître le crime que Thérèse commettra par la suite. En effet, le jour est « étouffant », « l’église étroite », le « caquetage couvre l’harmonium à bout de souffle » et « les odeurs de l’encens » perd Thérèse (synesthésie). Les termes choisis sont prémonitoires du destin fatal vers lequel s’engage Thérèse en