Thermes romaines lutèce
I – Petits rappels
A l'origine, les thermes étaient des bains privés, que l'on trouvait dans les villas des plus aisés. Il fallut attendre 25 avant J-C pour qu'ils deviennent publics et accessibles à tous (l'entrée était gratuite). Financés par l'état romain, on pouvait voir des thermes dans chaque ville de l'Empire Romain. Plus qu'un luxe, les thermes étaient une nécessité pour les Romains : lieu d'hygiène, bien sûr, mais aussi lieu social très important. En plus de s'y baigner, on pouvait y rencontrer des amis, faire du sport, jouer aux dés ou même lire dans la bibliothèque.
Les établissements de bains n'étaient pas mixtes. Certaines installations étaient doublées, avec une partie séparée réservée pour les femmes. Plus généralement, on pratiquait des horaires alternés pour chaque sexe, laissant le matin aux femmes et l'après-midi ainsi que le soir aux hommes.
En premier lieu, ceux qui se rendaient aux thermes posaient leurs vêtements dans le vestiaire, l'apodyterium. Puis, ils s'échauffaient dans les salles de sport, ou dans le tepidarium (salle tiède), puis le sudatorium (salle de transpiration). Ils passaient ensuite aux bains chauds (caldarium), pour retourner dans le tepidarium et finir avec le frigidarium (bain froid).
II – Les thermes à Lutèce
Lutèce, comme toute ville romaine, avait ses établissements de bains, ou thermes. Dans cette cité, on en dénombrait trois : les thermes de Cluny, au Nord, qui étaient les plus importants et les seuls dont on garde aujourd'hui une trace, les thermes de l'Est, ou du Collège de France, situés rue Saint-Jacques, et les thermes du Sud, à l'angle de la rue Gay-Lussac et de la rue Le Goff.
Les thermes de Cluny, financés par les Nautes, avait une superficie d'environ 6 000 m2, construits sur trois étages. Ils s'étendaient du Boulevard Saint-Michel à la rue des Écoles. Aujourd'hui, le musée du Moyen-Âge les englobe.
Les thermes de Cluny étaient alimentés par un aqueduc depuis les