Theorie quantitative de la monnaie de fisher
L'équation des échanges reformulée par Fisher correspond à l'égalité entre la masse monétaire (M) multipliée par sa vitesse de circulation et le montant des transactions (T) multiplié par l'indice général des prix (P), soit: MV = PT.
Fisher décompose les éléments de la masse monétaire en M (espèces) et M' (dépôts transférables) multipliés par leurs vitesses respectives V et V', soit: MV + M'V' = PT.
A partir de l'équation des échanges, Fisher formule la théorie quantitative en retenant 3 hypothèses: M'/M demeure constant en raison des comportements des banques et des titulaires de comptes qui maintiennent stable le ratio dépôts/espèces; V et V' demeurent stables en raison des habitudes de paiement; T (variable réelle) demeure constant en raison de la stabilité des conditions de production et variera indépendamment. Il en résulte qu'une hausse de l'offre de monnaie exogène M (et donc de M') engendrera une hausse proportionnelle de P, sans affecter l'économie réelle (T).
L'interaction de la monnaie et de l'économie réelle, appréhendée au cours du premier tiers du XXème siècle (tout d'abord par Wicksell [1906]), trouve son prolongement dans l'analyse macro-dynamique contemporaine.
Keynes [1921] critique l'approche objective (fréquentiste) dans la mesure où la probabilité d'occurrence d'un événement dans le futur ne peut résulter de son occurrence dans le passé, sauf si les circonstances en sont identiques. Il critique l'approche subjective (conditionnelle) car la probabilité ne peut reposer sur le degré de croyance que si cette croyance est nourrie par l'information disponible; or, l'information est susceptible aussi bien de renforcer que d'affaiblir la croyance. L'incertitude keynésienne ne peut se réduire au risque (probabilisable)
La possibilité de calculer une probabilité numérique ou cardinale, voire seulement ordinale, semble à limitée à la courte période sur laquelle Keynes [1936] met l'accent, tandis que les anticipations de longue période sont