Theatre de l'absurde
I- Le théâtre vers 1950
Un théâtre nouveau se développe sous le signe de l’absurde, vers la moitie du 20eme siècle, donc un théâtre en rupture avec le théâtre traditionnel : Ionesco, Beckett, Adamov et Genet.
!! Tout théâtre moderne ne relève pas de l'absurde. Ex. Jean Anouilh, Jean Giraudoux, Jean Cocteau ont recours à la mythologie dans des pièces qui sont des réécritures. Ne les assimilez pas à l'absurde!
L'évolution en 1950 : le mot devient objet: alors que ds le théâtre traditionnel, le langage est le véhicule de la pensée, ici l'auteur le « matérialise », joue à le détruire sous nos yeux : par curiosité, vous pouvez lire, à partir de la p. 34, la fin de La Cantatrice chauve. Cf fichier joint
=) pas d'intrigue en particulier ds cette pièce, il suffit de se souvenir que ce langage se désagrège au dénouement et n'est plus assumé par personne. Notez que la pièce recommence à la fin... Tout comme dans La Leçon d'ailleurs où une nouvelle élève sonnera.
Comment analyser ce qui semble être du « n'importe quoi » (j'anticipe vos réactions...)? L'auteur joue sur les sonorités...comme le ferait la poésie. Il manipule le signifiant, càd l'enveloppe du mot. Un mot possède un signifiant et un signifié (cf. cours sur les figures de style)
La genèse de la pièce:
Voulant apprendre l’anglais dans un manuel de conversation franco-anglaise, Ionesco s’aperçoit que les phrases destinées au néophyte, prises en elles-mêmes et pour elles-mêmes, et non comme un simple moyen d’acquérir des structures langagières, expriment une pensée « aussi stupéfiante qu’indiscutablement vraie » sur le plan universel, comme: « Le plancher est en bas, le plafond en haut. » Les manuels pour apprendre les langues proposent des situations réelles certes, mais parfois ridicules ou caricaturales puisqu'il faut répéter des modèles de phrases...qui manquent parfois de naturel.
« C’est alors que j’eus une illumination. Il ne s’agissait plus pour moi de parfaire ma