Theatre de l'absurde
Introduction
Le sentiment de l’absurde nait de la prise de conscience d’une rupture entre les réalités et les exigences du système de pensé admis par la société.
Probablement issu de l’expérience de la mort, du mal et de l’injustice, ce mode de pensé se trouve « avalé » par la religion chrétienne qui permet d’expliquer de manière irrationnelle les mystères du monde. Mais avec la fin de l’univers médiéval et les nouvelles dimensions géographiques et scientifique du monde, le fossé entre la métaphysique officielle et la vie réelle se creuse encore plus.
Cet écart s’exprime bientôt dans le domaine littéraire et philosophique, avec L’éloge de la folie
(1509) d’Erasme, l’humour de Ben Jonson (Every Man in His Humour 1598, Every Man Out of His
Humour 1599 ), l’angoisse du philosophe Danois Kierkegaard (Le concept d’angoisse 1844, Traité du désespoir 1849), et le nonsense de Lewis Carroll (Les Aventures d'Alice au pays des merveilles
1865, La Chasse au Snark 1876). Tous ces auteurs apportent leurs contributions à l’édification de l’existentialisme moderne incarné par Sartre et Camus, cet existentialisme exprime l’idée que l’homme qui vit sans finalité, dans un monde sans signification, ne peut se définir que par sa révolte.
Le sentiment de l’absurde se retrouve aussi dans la littérature avant le mouvement existentialiste, les surréalistes comme Jarry et Kafka en offrent par exemple différentes versions.
Mais c’est le théâtre contemporain des années 50 qui, à travers le thème de l’incommunicabilité, en donne l’expression la plus rigoureuse, avec des dramaturges tels Ionesco ou Beckett. Le théâtre de l’absurde représente bien le questionnement de l’époque. Une époque d’après-guerre où toutes les idées et les conceptions déjà existantes sont remises en question
I)
En 1950 Eugène Ionesco présente La Cantatrice chauve aux Noctambules et est suivi en 1953 par
Samuel Beckett et En attendant Godot.
Leur succès