Textes linguistiques en anglais (cheshire & milroy 1993 + labov 1972)
Ce texte de Cheshire et Milroy aborde l’histoire de la standardisation de l’anglais. En se basant sur l’anglais, ils établissent les différentes étapes de la standardisation en effectuant des modifications au modèle qu’Haugen avait réalisé avant eux.
La première étape consiste selon eux à sélectionner une variété (c’est-à-dire un dialecte) parmi toutes celles utilisées dans le pays. Au Moyen-âge, c’est le dialecte londonien qui avait été sélectionné et qui servait, de ce fait, de langue commune pour toute publication ou transmission d’informations.
La seconde est l’acceptation de la variété choisie par une majorité de groupes sociaux influents.
La troisième est la diffusion de cette variété à travers le pays. Celle-ci se réalise en trois étapes :
- l’élaboration de fonctions : on peut déterminer de ce fait dans quelles circonstances et dans quels milieux cette variété peut être utilisée.
- la codification : c’est la diffusion de la langue par tous les groupes influents afin que les autres groupes viennent à l’utiliser. C’est la publication de règles, d’une norme à suivre afin qu’elles soit applicables à tous et qu’elles puissent être enseignées dans les écoles. C’est à ce moment qu’on parle de langue et non plus de dialecte ou de variété, et que les termes « non-standard » et « sous-standard » apparaissent.
- la prescription : c’est l’acceptation et le maintien de cette langue standard par tout les autres groupes.
Bien que l’apparition d’une langue standard crée une identité nationale et un symbole culturel fort pour le pays, elle crée également des discriminations vis-à-vis des langues dites non-standard et sous-standard. Il n’y a pas d’infériorité ou de supériorité des structures linguistiques de ces langues mais une acceptabilité différente au niveau social. C’est la raison pour laquelle les langues non-standard n’ont pas été codifiées et officiellement prescrites.
L’oral quant à lui est souvent considéré comme