Texte de réflexion à l’occasion de la journée de commémoration de la déportation des lycéennes de ce lycée.

« Ceux qui ne peuvent se rappeler le passé sont condamnés à le répéter » disait George Santayana. Et c’est en ce sens que nous sommes aujourd’hui réunis pour effectuer ce devoir de mémoire. Cette commémoration est un acte collectif et une affaire publique ; cela est donc normal qu’elle soit réalisée par nous, élèves du lycée Hélène Boucher, comme l’étaient ses jeunes filles juives déportées. La mémoire est indispensable pour construire le présent et fait partie intégrante de la construction identitaire et nationale de notre pays.
A la vue des épisodes marquants de l’Histoire de notre monde, il semble évident que l’Homme est nuisible pour lui-même et pour les autres mais en même temps il n’a cessé de se battre pour rétablir la paix. L’Homme se dit civilisé. Mais il ne se rend pas compte que son comportement est des plus barbares. En effet, les Hommes sont capables de s’entretuer ces Hommes qui sont à l’origine de la société, de la civilisation. N’est-ce pas aller à l’encontre de la civilisation que de vouloir supprimer toute une communauté ? N’est-ce pas le comble de la barbarie ? Au cours de l’Histoire, il est arrivé plusieurs fois qu’un Homme, un fou, attise la haine de sa communauté envers une autre. Une haine épouvantable, irrationnelle, injustifiée. Une haine sans égal, qui pousse une communauté à vouloir en détruire une autre. Pour quelles raisons ? La couleur de la peau, la religion, les opinions politiques, mais bien souvent il s’agit surtout d’une question de pouvoir. Pour le pouvoir, les Hommes se battent, s’entretuent, sont près à perdre leur Humanité! Mais pourquoi voudrait-on supprimer un peuple tout entier ? Au nom de la différence. La différence qui est tantôt une richesse, tantôt un fléau, tantôt une source de diversité culturelle, tantôt la cause des pires atrocités.

Et quels en sont les instruments ? Pour organiser ces massacres,