Olivia Fischer 13 septembre 2014

Texte de confirmation

Depuis toute petite, je me suis posée une foule de question. Ces questions, très profondes, étaient essentielles pour moi, et, lorsque à partir de 8 ans, j’en parlais aux adultes, souvent on me répondait que j’étais trop jeune et que je ne pouvais pas comprendre, ou alors on me répondait, mais je sentais que ces réponses étaient des réponses toutes faites pour les enfants et elles ne me satisfaisaient pas. Je suis allée au catéchisme pour les petits, nous nous amusions bien, mais nous n’abordions toujours pas ce qui me paraissait important. Alors en entrant au cycle j’espérais que, comme nous étions grands maintenant, d’après ce que les adultes ne cessaient de nous répéter, nous allions parler plus sérieusement de la foi, de la Bible, du sens et des valeurs de la chrétienté… Mais non, nous parlions de nos profs de nous soucis, de nos parents, c’était de l’aide psychologique teintée de christianisme. J’étais déçue et j’ai rapidement arrêté. Durant toutes ces années, je savais que je croyais en quelque chose, mais mes questions sans réponses m’empêchaient de construire mon havre de certitudes dans cet océan que sont Dieu, la religion, l’institution. Et donc, haïssant de n’avoir aucune piste de réponses, sans pouvoir au moins essayer de rationnaliser tout ce que j’avais entendu, j’ai mis ma foi en stand-by ; je savais qu’elle était là, mais il m’était impossible de me reposer sur l’inconnu. La foi était donc là en veilleuse, mais j’évitais d’y penser car je me perdais dans trop d’inconnues. C’est alors qu’à la fin du cycle, on m’a proposé d’entrer au catéchisme pour préparer ma confirmation. J’ai tenté ma chance, me persuadant qu’avec des jeunes de 14-15 ans on aborderait enfin les thèmes essentiels. Et, miracle, on a ouvert la Bible, travaillé sur des textes, à en soutirer les sens cachés, à échanger ! On essayait enfin de répondre à mes questions. Le KT était la matière première que