« L’habit ne fait pas le moine ». Dicton connu de la langue française celui-ci est souvent appris par les enfants pour qu’ils comprennent qu’il ne faut pas juger selon les apparences. L’apparence est l’aspect d’une chose, sa représentation en tant qu’elle est considérée comme différente de la chose en soi qui y correspond. Elle est souvent opposée à la notion de vérité ou de la réalité et est assimilée à l’opinion (doxa) et à ce qui se manifeste à la sensibilité. Loin de révéler ou de manifester quoi que ce soit, l’apparence occulte. Face à l’absolu de la vérité elle est relative. Mais alors l’apparence est-elle mensonge ? Nous cache-t-elle la réalité ? L’alternative philosophique qui traverse la pensée des XVIIe et XVIIIe siècles se présente comme suit. Une fois reconnues la possibilité des illusions perspectives et la subjectivité propre des sensations, une connaissance absolue de la réalité est-elle accessible à l’entendement humain ou bien l’entendement humain ne doit-il pas demeurer à l’intérieur d’un horizon d’apparences ? Ainsi, nous verrons dans un premier temps que pour certains philosophes, une connaissance de la réalité est accessible à l’homme et ce malgré les apparences. Nous y opposerons ensuite les théories de l’empirisme qui maintiennent l’entendement humain à l’intérieur d’un horizon d’apparences. Pour finir nous nous demanderons si ce n’est pas plutôt la réalité qui est une apparence trompeuse.
« L’habit ne fait pas le moine ». Dicton connu de la langue française celui-ci est souvent appris par les enfants pour qu’ils comprennent qu’il ne faut pas juger selon les apparences. L’apparence est l’aspect d’une chose, sa représentation en tant qu’elle est considérée comme différente de la chose en soi qui y correspond. Elle est souvent opposée à la notion de vérité ou de la réalité et est assimilée à l’opinion (doxa) et à ce qui se manifeste à la sensibilité. Loin de révéler ou de manifester quoi que ce soit, l’apparence occulte. Face à l’absolu de la