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20 octobre 2010 The Guardian Londres
Ian Traynor
Une semaine avant le sommet européen destiné à stabiliser la zone euro, le président français et la chancelière allemande ne se sont pas seulement accordés sur de nouvelles règles en matière de budget, ils ont également appelé à une réforme du traité de Lisbonne. Un coup monté, murmure-t-on à la Commission.
La France et l’Allemagne sont tombées d’accord pour assouplir le nouveau et strict régime de sanctions imposé aux pays ne respectant pas les critères budgétaires de la zone euro. Et ce une semaine avant la tenue d’un important sommet européen où devrait être ratifié un système de pénalisation pour renforcer la monnaie unique.
Les hauts responsables européens chargés de préparer les nouvelles règles pour protéger l’euro d’un effondrement tel que celui qui l’a menacé après la crise de la dette grecque, ont tenté de faire bonne contenance en apprenant le coup de force franco-allemand. Des responsables de la Commission européenne ont toutefois reconnu l’existence de manœuvres entre Paris et Berlin qui voudraient assouplir le nouveau régime monétaire pour laisser davantage d’espace aux tractations politiques.
Auteurs d’une autre décision hautement contestable, Angela Merkel, la chancelière allemande, et Nicolas Sarkozy, le président français, ont également décidé de revenir sur le traité de Lisbonne, la quasi Constitution européenne, afin d’obliger les pays en difficulté, comme la Grèce, à se déclarer en faillite et à renoncer à leur droit de vote dans les Conseils européens.
Sarkozy a cédé pour rouvrir le traité de Lisbonne
Le 18 octobre au soir, lors d’un sommet à Deauville, Nicolas Sarkozy a cédé aux pressions allemandes pour rouvrir le traité de Lisbonne, en échange de quoi Berlin devrait cesser de plaider pour l’application de sanctions automatiques contre les contrevenants à la discipline budgétaire dans la zone euro.
Cette demande de réouverture du traité de