Tartuffe
Molière écrit une pièce de théâtre intitulée Tartuffe en 1664, en réaction aux agissements de la compagnie du saint sacrement, qui fut aussitôt interdite sous la pression des dévots qui accusaient Molière d’impiété et lui reprochaient de donner une mauvaise image de la dévotion et des croyants. Ce n’est qu’en 1669 que celle-ci fut autorisée et connu un immense succès. Molière a choisit d’évoquer les sentiments de son personnage avec une tirade écrite en vers. Comment celui-ci va-t-il exprimer les sentiments à travers la religion ? Après avoir examiné la manière dont l’auteur va révéler les sentiments de Tartuffe, nous verrons comment l’auteur se rapproche de la religion ainsi que du romantisme.
Molière révèle le sentiment d’amour que Tartuffe éprouve pour Elmire par un monologue. L’auteur utilise les procédés du théâtre certes mais pas seulement. Il va dans un premier temps commencer ses vers par une majuscule ce qui peut faire penser à la poésie. « Ah ! pour être dévot […] Et lorsqu’on vient … » Mais Molière ne s’arrête pas là il va faire rimer ses vers avec le procédé des rimes suivies. «Et si vous condamnez l’aveu que je vous fais, Vous devez vous en prendre à vos charmants attraits. » C’est ainsi que le lecteur peut penser que Molière révèle dans sa pièce de théâtre les sentiments de Tartuffe à travers un poème. Mais l’auteur montre par un vers que ce n’est pas une révélation poétique mais bien une révélation oratoire. « Mes yeux et mes soupirs vous l’ont dit mille fois, Et pour mieux expliquer j’emploie ici la voix. »
C’est tout au long de cette tirade que Molière utilise du vocabulaire ce rapportant aux champs lexical de l’amour, comme « vos regard divins » ou encore « charme » ce qui marque la présence du romantisme. Celui-ci étant une esquisse par la revendication du poème mais aussi une réaction des sentiments contre la raison. C’est dans les premières lignes de sa tirade que