Tartuffe acte 1 scène 2
‘’Quoi !’’.
La servante va jusqu’à désigner ce projet de manière moqueuse par l’oxymore (= opposition de deux mots côte à côte, ce qui donne un aspect poétique ou mystérieux à l’image produite) dépréciatif : ‘’dessein burlesque’’.
Adjectif ‘’burlesque’’ permet un commentaire métathéâtral, c’est-à-dire un commentaire qui fait référence au travail du dramaturge, via son personnage,
Molière qui atteste en effet …afficher plus de contenu…
On observe une antithèse comique (= opposition de deux phrases ou de deux paragraphes) entre le rang social inférieur de la servante et la supériorité qu’elle affecte à l’égard de son maître.
Il est également paradoxal et plaisant que Toinette invite Argan à se calmer :
‘’tout doux’’ alors que c’est elle qui a initié les moqueries.
Toinette est subtile et met en place un interrogatoire et l’invite donc à faire parler la raison que plutôt la passion comme en témoigne son vocabulaire :
‘’raisonner ; ‘’sang-froid’’ ; ‘’raison’’.
Argan répond et donne une tournure argumentative en utilisant : ‘’ma raison est que’’ ; ‘’afin de’’ et révèle qu’il souhaite s’entourer d’un gendre médecin …afficher plus de contenu…
Cet interrogatoire renverse les hiérarchies sociales de manière comique.
Présence d’une anaphore exclamative de manière comique (= répétition d’un mot ou d’une expression en début de vers ou en début de phrase) : ‘’si je suis malade !’’.
Cette répétition participe à la dimension mécanique et reflexe des cris d’Argan, sort de pantin colérique.
Avec ironie, Toinette reprend l’anaphore en ‘’malade’’, en affirmant que son maître est ‘’plus malade’’ qu’il ne le pense. Bien sûr, la servante fait référence à d’autres maladies comme la folie et l’hypocondrie. Ce jeu sur le sens du mot ‘’malade’’ accroît la complicité entre Toinette et le spectateur, tant la servante est habile