Tartuffe entrée Molière
I. Une entrée théâtrale
A/ L’importance des didascalies
Ce qu’il va dire conditionné par Dorine : « Apercevant Dorine » → spectatrice, tartuffe joue un rôle prend un masque : hypocrite. Développe rôle dévot et martyr. Met en scène objets pour se mortifier « haire » et « discipline ». Dorine sait que c’est faux. Savoir comment il agit en présentation directe.
Mouchoir destiné à cacher la poitrine de Dorine appétissante pour tartuffe « tire…poche ». Image de pudeur après image de dévot → pas intéressé par charnel. Joue au pudique, révèle sensualité. La théâtralisation avec mouchoir révèle et pas justifie.
Jeux de scènes efficaces.
B/ Le champ lexical de la dévotion
Voc religieux dans 1/3 et surtout 4e vers (mortification, image de charitable et prieur)
Comédie ferveur et charité. Fin de la scène, voc religion disparaît : plus de masque, envie d’Elmire.
C/ La sensualité
Se révèle un sensuel : théatralise sa pudeur. Pas insensible au charme de Dorine et faiblesses qu’il devrait discipliner « fait venir de coupables pensées »
« Hélas…volontiers » et « Viendra…bientôt » → intonations fortes, envie Elmire, oublie de jouer, attendre Elmire= plaisir, hypocrisie soulignée par le comique.
II. Une concentration de procédés comiques
A/ Comique de situation
Spectateur voit Damis caché (v852 ou 1021), sait des choses que tartuffe ne sait pas. Situation plus pimentée : se demande si Damis va pas jaillir de sa cachette.
Spectateur attend qu’on démasque Tartuffe, mais imminent ? Tartuffe se révèle et se cache. Double-énonciation, spectateur en sait plus, perçoit différemment
B/ Comique de caractère
Tartuffe → spécimen caricatural de l’hypocrite ; Entrée souligne caractère. Masque du dévot → excès qui le ridiculise. Dévot, sensuel, profiteur.
Bon sens de dorine contraste avec celui de tartuffe mis en valeur. Servante hésite pas à dire choses inadaptées, leçon à Tartuffe, pas frontière sociale dans liberté de paroles.