tantale
Le tantale est un élément chimique du tableau périodique de Mendeleïev, de symbole Ta et de numéro atomique 73. Il fut découvert en 1802 par le chimiste suédois Ekeberg qui observe que l’oxyde de Tantale TaO5 ne réagissait pas avec les acides, ne formant jamais de sels et qu’il lui était donc impossible d’ « étancher sa soif » comme le mythique tantale. En effet, « le supplicié Tantale, roi mythique de Lydie abusa des faveurs des Dieux et fut condamné aux Enfers dans un lac où le niveau baissait quand il voulait boire et sous une branche aux fruits inaccessible. » (Marieke van lichtervelde, 26 octobre 2006). Ekeberg, lorsqu’il rendait hommage aux immortels grecs, ne se doutait pas que le tantale deviendrait deux siècles plus tard un métal stratégique fortement prisé par l’industrie.
Le tantale est donc un métal de couleur gris-bleu dense et ductile depuis 1803, date à laquelle Warmen von Bolton fut capable de le produire sous cette forme. Les extraordinaires capacités de ce métal proviennent dès 1905 de la commercialisation en Allemagne (Siemens, Halaske, filaments métalliques pour les globes à la lumière incandescente). La résistance à la traction et sa ductilité le rendent très malléable. Il résiste également de façon excellente à la corrosion par les acides les plus forts. Il se présente comme un bon conducteur de chaleur et d’électricité. Il fond à 3017 °C, ce qui le place au 4ème rang le plus élevé des métaux.
Durant la 2ème guerre mondiale les condensateurs au Tantale servent pour les communications militaires et les appareils de surveillance. Aujourd’hui, les 2/3 de la production en Tantale servent aux industries de télécommunications et de micro-électrique (téléphone cellulaire, ordinateur portable…). En aérospatial, aéronautique et automobile, le Tantale est fortement concerné, car sa combinaison aisée avec d’autres métaux réfractaires forme des alliages extrêmement résistants. Il est aussi utilisé en médecine, pour la prothèse, car il