« Pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir ”. Cette phrase célèbre de Montesquieu extraite de son œuvre, De l'esprit des lois, pointe du doigt l’ambition de ses travaux. » La théorie de la séparation des pouvoirs ne saurait être due qu’à Montesquieu. D’autres philosophes qui le précède ont déjà exposé leurs idée sur la théorie. Déjà Aristote dans l’Antiquité et, bien plus tard, John Locke (1690: Traité du Gouvernement civil) avaient réfléchi à la question. Néanmoins, il revient à Montesquieu, le mérite d’avoir systématisé et conceptualisé clairement le processus. Selon ce principe, le pouvoir politique doit être divisé. Ainsi, l’ensemble du pouvoir sera subdivisé en trois sous-pouvoirs : l’exécutif, le législatif et le judiciaire. L’exécutif est chargé de faire appliquer la loi. Le législatif doit faire la loi et le judiciaire punit ceux qui ne la respecte pas. Un tel sujet présente plusieurs intérêts que l’histoire constitutionnelle française, mais aussi l’actualité récente confirment. En France, la question de la séparation des pouvoirs est, depuis la Révolution, un élément fondateur de la société politique. L’article 16 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen énonce : « Toute société dans laquelle la garantie des droits et la séparation des pouvoirs n’est pas assurée n’a point de constitution ». La séparation des pouvoirs permet d’imposer un équilibre des pouvoirs, afin d’éviter leur confusion. Encore est-il nécessaire que cette séparation soit effective. Différents régimes et systèmes politiques découlent de la séparation des pouvoirs. Ainsi, si le système politique définit le mode d’organisation de l’Etat au sens large, il inclut, toutefois le régime politique.

La notion de régime politique dispose de la manière dont est organisé le pouvoir au sein d’un Etat donné. Le système politique lui, renvoie à la notion d’institutionnalisation du pouvoir et à la pratique qui