Séance de la flagellation.
La séance de la Flagellation (3 mars 1766)
La querelle parlementaire est omniprésente sous le règne de Louis XV, et ce depuis la Régence. Si le Parlement de Paris est très agressif dès 1715, d'autres cours de province ne se manifestent qu’à partir des années 1750 ; le mouvement est de plus en plus important. C’est dans ce contexte d'agitation parlementaire que Louis XV prononce le discours de la Flagellation, le 3 mars 1766, dans le but de rappeler à l’ordre les Parlements. Louis XV, arrière petit-fils de Louis XIV, est roi de France depuis 1715, et majeur depuis 1723. Son règne jusqu’à ce discours peut se décomposer en deux partie : une première où il est considéré comme le « Bien Aimé », période illustrée par de brillantes victoires, une belle croissance économique et une volonté pacifiste, et une deuxième où il est plutôt considéré comme le « Mal Aimé », à cause des nombreuses défaites notamment lors des guerres de Succession d’Autriche et de Sept Ans, de l’influence grandissante de sa maîtresse Mme de Pompadour, et de décisions contestées comme l’affaire du vingtième en 1749. Louis XV atteint un sommet d’impopularité en 1763 avec la fin de la guerre de Sept Ans et le traité de Paris, impopularité qui ne fait que grandir jusqu’en 1766, année du discours de la Flagellation. Ce discours intervient en pleine affaire de Bretagne, débutée en 1765, que nous allons voir en détails dans le texte, et qui provoque l’intervention de nombreux autres parlements en France. Ainsi, dans quelle mesure ce discours réaffirme-t-il des principes anciens de l’autorité royale dans un contexte de forte opposition parlementaire ? Le discours intervient dans un contexte rempli par un fort particularisme qui nuit à la justice. C’est pour cette raison que Louis XV effectue un rappel de l’autorité royale sur les parlements, qui sont à ce moment-là un problème grandissant. Un particularisme qui nuit à la justice A) Des racines antérieures à Louis XV
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