systeme economique japonais

3477 mots 14 pages
Dossier ANAJ-IHEDN, Comité Défense Économique Section Intelligence Économique
Responsable de section : Aymar de Chaunac
Réalisation : Pierre Naquin
Direction du Comité : Ken Rosa-Arsène
Ont contribué à ce numéro : Aymar de Chaunac, Flore de Crémiers,
Aline Gaidot, Henri Vallas
Contact : defense-economique@anaj-ihedn.org

N°1 — Le Japon — Mars 2011

Le 2 septembre 1945, le Japon capitulait face à la puissance militaire américaine. Les batailles de Guadalcanal,
Iwo Jima et surtout les deux bombes atomiques de Hiroshima et Nagasaki lui avaient été fatal. L’industrie japonaise avait alors perdu 60% de sa capacité d’avant-guerre. Le Japon s’était alors vu mis sous tutelle américaine et ne pouvait plus se remilitariser. Avec l’Allemagne, c’était une puissance bien affaiblie qui abordait la deuxième partie du XXème siècle.
Se voyant contraint de ne plus investir dans sa puissance militaire, le Japon oublie bien vite les munitions pour se consacrer à son renouveau économique. Et c’est bien justement sur les ruines du Ministère des Munitions que va se construire le plus puissant vecteur de puissance économique qu’est connu un pays, à savoir le formidable MITI (Ministry of International
Trade and Industry). Ce sont d’anciens responsables du renseignement nippon qui vont le fonder en appliquant leurs méthodes militaires au renseignement économique. C’est à partir de ce Ministère que va se tisser un savoir faire exceptionnel en matière de gestion des connaissances et de partage de l’information à tous les niveaux de l’État et des entreprises.
Ce qui fera dire à Pierre Fayard et
Jean-Pierre Bernad que le Japon est l’« archipel de la connaissance communautaire »1.
En faisant de l’information un levier de développement économique, le
Japon est devenu en à peine quatre décennies la deuxième puissance industrielle et économique du monde derrière les États-Unis, se payant même le luxe de rafler des contrats commerciaux à l’ogre

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