Le rêve est en soi une véritable échappatoire permettant à l’homme de s’évader fuyant ainsi sa condition actuelle qu’il déplore. Ainsi, trois auteurs de la même époque font part des apports bénéfiques du rêve éveillé. D’une part, Jean Cayrol avec « Les rêves concentrationnaires », récit autobiographique tiré de Lazare parmi nous en 1950, rapporte les bienfaits du rêve lors de son passage dans les camps de concentration. D’autre part, le discours oral « J’ai fait un rêve » de Martin Luther King le 28 août 1963 ainsi que la photographie inspirée du rêve américain prise vers 1935, évoquent eux, le rêve d’être sur le même pied d’égalité aux Etats-Unis durant une époque ou règne la ségrégation et la discrimination. Se pose alors la question de savoir en quoi le rêve peut-il affronter le présent difficile des individus. Il s’agira donc dans un premier temps de prouver que le rêve est une échappatoire pour l’individu. Puis, dans un second temps, il conviendra de s’intéresser au rêve comme fondement d’un monde meilleur.
Tout d’abord, le rêve permet aux individus d’affronter le présent difficile car il leur permet de fuir leur quotidien inacceptable en s’imaginant vivre dans un monde meilleur. A lui seul, le rêve ravive les espoirs de l’homme en lui donnant la possibilité de faire face à la misère qu’il vit péniblement. Martin Luther King, étant noir de couleur de peau, est victime, comme toutes les autres races noires, de discrimination raciale durant l’époque de ségrégation en Amérique. Afin d’espérer faire abolir la ségrégation, ce pasteur recourt au regroupement des hommes, faisant part de ses rêves. Il incite les individus à être plus forts, plus unis et fraternels dans l’espoir de se projeter dans un avenir où tous les hommes seraient égaux. Martin Luther King démontre l’importance du rêve pour atteindre un modèle de société dans laquelle chacun s’épanouirait. De plus, le rêve collectif permet un acte de partage et de solidarité aux individus renforçant