Synthèse de document- la violence dans le football contemporain
Daniel Garcia, qui travaillait pour l’AFP en 1998, s’est notamment intéressé aux manifestations de joie de la part des supporters français lors de cet événement. Le journaliste Emmanuel Barranguet s’est quant à lui posé la question « Que reste-t-il de la France Black-Blanc-Beur ? » dix ans après la fin de la coupe du monde, dans un article du Point du 12 juillet 2008. Entretemps, le romancier Laurent
Mauvignier a publié en 2006 aux éditions de Minuit Dans la foule, récit des tragiques affrontements entre supporters anglais et italiens lors d’un match de coupe d’Europe disputé à Bruxelles en 1985. Sa vision très négative du monde du football est contrebalancée par l’essai de Paul Yonnet qui, sans la nier, relativise la place de la violence dans le sport et notamment dans le football, dans l’une des ses
Huit leçons sur le sport publiées en 2004 aux éditions Gallimard. La violence existe donc dans le football, mais peut-on affirmer qu’elle lui est indissolublement liée ? C’est ce qu’on étudiera en s’intéressant tout d’abord aux manifestations de violence liées aux matchs de football avant, dans un deuxième temps, d’envisager comment cette violence peut être contenue.
Le football peut favoriser l’expression de pulsions violentes chez les supporters, à l’intérieur des stades. Ce phénomène n’est pas propre au football : dans une des ses Huit leçons consacrée à la violence dans le sport, Paul Yonnet ne distingue pas fondamentalement le football des autres sports, mais c’est quand même le football qu’il choisit pour illustrer les débordements liés à l’enthousiasme excessif des supporters. Laurent Mauvignier, quant à lui, a placé le football