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La rigueur s’impose-t-elle ?
La rigueur s’impose comme une nécessité économique…
La rigueur économique est d’abord une réponse à une situation économique déséquilibrée. C’est une politique conjoncturelle, qui est décidée au niveau d’un gouvernement, d’un Etat. Cependant, les Etats ne semblent plus être les seuls maîtres de leur politique économique, tant la pression internationale pèse sur eux. C’est pourquoi, actuellement, des nombreux gouvernements européens prennent le « tournant de la rigueur », selon l’expression de 1983.
Une situation économique difficile …
Il existe plusieurs d’objectif à une politique de rigueur. En 1983, lorsque Mitterrand pris le « tournant de la rigueur », il s’agissait avant tout de lutter contre l’inflation bondissante et le déficit commercial de l’Etat. Nous ne nous attarderons pas sur la lutte contre l’inflation, car elle est aujourd’hui menée par des institutions financières indépendantes des gouvernements, telle la BCE. Le déficit commercial, quant à lui, même s’il est une réalité pour la France (24,5 milliards au premier semestre 2010, en augmentation de 4,5 milliards en un an, selon les Douanes), ne peux plus être combattu par des politiques monétaires de rigueur, comme la dévaluation de la monnaie, comme ce fut le cas en 1983. Il faut plutôt une politique de compétitivité et de soutien à l’exportation ou à la consommation domestique.
L’objectif numéro des politiques de rigueur est aujourd’hui la réduction des déficits publics. C’est la dette des Etats qui est en jeu, et notamment leur capacité à soutenir cette dette, si les déficits sont chroniques. Chiffres : 7,7% de déficit public cette année selon le gouvernement / dette publique de 82,9% en 2010, estimation à 87,4% en 2012. Situation européenne : moyenne de 61,6% à 73,6% entre 2008 et 2009. OCDE moyenne : presque 100%. Pour réduire cette dette, il existe plusieurs leviers. Le levier budgétaire est le principal.