Surréalisme
Jean et Lucien étaient deux amis de longue date. Ils s’étaient rencontrés à l’Ecole des Beaux-arts. Ils avaient tout les deux une passion pour la peinture, plus particulièrement pour le style surréaliste. Justement, ils s’étaient rendus un jour à une exposition de tableau où les plus grands chefs d’œuvre du 20ème siècle étaient réunis. Après plusieurs heures passées dans cette exposition, ils décidèrent de rentrer… Mais au moment de repartir, Jean fut attiré par une peinture à laquelle il n’avait prêté aucune intention jusqu’alors. Il s’en approcha et s’arrêta net face à cette toile.
En quelques secondes, le visage de Jean était de marbre. Lucien, s’approcha et lui demanda alors ce qu’il lui arriva. Mais Jean ne parlait pas… Alors, Lucien observa le tableau et essaya de comprendre ce que Jean pouvait ressentir et la seule chose que Lucien avait remarqué c’était la violence du tableau. Jean avait les larmes aux yeux. Lucien était de plus en plus inquiet pour son ami. Il ne savait ni quoi dire ni quoi faire. Alors il proposa à Jean de s’en aller, mais Jean ne bougea pas. Puis, Jean expliqua alors d’un ton haineux.
Cette femme, c’est ma mère ! Ce tableau c’est le portrait de ma mère ! Cette femme bat son enfant comme ma mère me battait ! Avec une tel plaisir !
D’un seul coup Jean fut comme transporter dans le tableau. Il y pensait si fort qu’il avait réussi à incarner un des témoins du tableau. C’est comme si, lui et Lucien avait été peint dans la toile. Jean pouvais raconter son enfance a Lucien directement au cœur de la scène. Ils voyaient tous les détails que le peintre avait mis en évidence, les mêmes choses que sa mère lui faisait subir.
Jean voyait le bras droit complètement déformé de la mère. Il avait la forme d’un fouet et il était élevé haut au-dessus de sa tête, prêt à s’abattre sur les fesses de l’enfant. Le bruit du claquement, Jean le connaissait par cœur et il l’entendait encore dans sa tête. Cette