Supplément au voyage de Bougainville, Diderot : Chapitre V
Il a écrit le Supplément au Voyage de Bougainville parut en 1796 qui est une réflexion sur les institutions et les moeurs françaises. Il y utilise des dialogues entre deux personnages anonymes, A et B, pour examiner la civilisation en la comparant à la société tahitienne idéalisée tout au long de l'oeuvre.
Notre extrait se situe dans le chapitre V et fait donc parti de la suite du dialogue entre A et B où est abordé le thème de l'homme naturel et l'homme artificiel.
Par quels procédés Diderot transmet-il aux lecteurs les premières conclusions de son dialogue philosophique ? Nous verrons d'abord la théorie de l'homme artificiel et naturel. Ensuite, nous verrons la critique de la civilisation.
Dans ce passage, Diderot développe la théorie de l'homme artificiel, c'est-à-dire l'homme civilisé, et de l'homme naturel, c'est-à-dire l'homme vivant à l'état sauvage. Cette théorie explique qu'au départ il y avait l'homme naturel dans lequel a été mis l'homme artificiel lorsque le premier a été civilisé. Commence alors un conflit entre ces deux hommes, entre la nature et la culture, désigné par Diderot par la métaphore 'guerre continuelle' (l.241). L'homme naturel occupe alors une place de victime décrite par la métaphore filée de la torture ('tiraillé','tenaillé', 'tourmenté' (l.244)) et l'usage de termes appartenant au champ lexical de la souffrance ('gémissant', 'malheureux' (l.245), 'le courbe et l'abatte' (l.247)).
Cependant, l'homme peut retrouver son état de nature dans la misère et la maladie puisque ces derniers le pousseront à suivre son instinct en oubliant alors la morale. Diderot explique cela par l'antithèse 'l'homme est sans remords ; la femme est sans