Supermarket lady
I-Technique :
La femme a été sculptée en moulant le corps d’un modèle avec des bandes de silicone, puis en coulant de la résine de polyester dans le moule et en renforçant ce moulage avec de la fibre de verre. C’est donc une sculpture grandeur nature. La femme a ensuite été minutieusement peinte, habillée et dotée d’accessoires réels, parmi lesquels le caddie en métal. Tous les objets sont « vrais ». Tout cela donne un effet très réaliste et cru au personnage. II-Analyse de la sculpture :
La sculpture représente une femme poussant un caddie.
-Le personnage représenté est une femme plutôt bien enrobée (symbole d’opulence alimentaire), chaussée de pantoufles d’intérieur (signifiant à la fois le confort et la mollesse), vêtue d’une jupe bleue et d’un haut rose
(couleurs et formes banales), collier de petites fleurs jaunes autour du cou (kitch), montre et bracelet dorés au poignet gauche et sac à main de skaï noir au bras droit (ostentation), cigarette au coin des lèvres (la cigarette est un produit de consommation de masse comme un autre à cette époque). Un fichu bayadère recouvre des bigoudis roses fixés dans les cheveux et ses collants sont effilés (apparence négligée). Ses sourcils sont excessivement épilés. Elle a le regard vide, fatigué. Elle a des boutons et ses membres sont couverts de bleus (référence à la maltraitance ?). Son attitude est tout à la fois décontractée et pataude. L’ensemble (apparence, vêtements, accessoires) donne au personnage une image disgracieuse, de mauvais goût, voire vulgaire. On peut penser que cette femme est âgée d’une bonne quarantaine d’années et fait partie d’une catégorie sociale plutôt modeste.
-Le caddie (grand « panier à roulettes » conçu pour le supermarché) déborde de nombreux produits de consommation courante : papier toilettes, pain, croquettes pour chien, produits ménagers, Coca-Cola, jus de fruits, café, ufs, poulet, dinde, jambon, biscuits au chocolat,