Sujet d invention La petite fille de monsieur Linh
Madame White pose finalement son arrosoir et s’assied sur la petite chaise bleue placée juste devant sa boutique. Elle sait qu’il lui reste encore un petit bout de temps avant que les premiers clients n’apparaissent pour lui acheter ses fleurs. Peu à peu, la vieille femme sent la chaleur des rayons de soleil sur sa peau blanche, et par plaisir, elle ferme ses yeux. Madame Smith n’avait pas eu beaucoup de moments de joie depuis la mort de son mari, parti en guerre combattre ces satanés de Jaunes. Elle sait néanmoins que son mari serait fier d’elle et de tout ce qu’elle avait accompli les dernières années.
En rouvrant les yeux, Madame Smith s’aperçoit que plusieurs acheteurs sont déjà là, leurs corps courbés pour mieux identifier les différentes plantes colorées se dressant devant eux. La veuve a des fleurs de toutes sortes, que ce soit des roses, des jacinthes ou encore des pétunias. Elle reste un moment silencieuse, le temps de scruter les nouveaux arrivants. Madame Smith rit. Un grand nombre des clients étaient des hommes bien habillés venant acheter des dizaines de roses. Ils s’étaient surement disputés avec leurs femmes et tenait à se faire pardonner. Elle se dirige vers la caisse, et se règle vite de la clientèle pressée. En retournant vers l’entrée de son magasin, une odeur écœurante lui parvient aux narines. Madame Smith repère instantanément d’où vient la puanteur.
Un petit homme aux yeux plissés, vêtu d’un pyjama sale, et d’une pantoufle déchirée marche en pleine route, la tête baissée. Le regard de madame Smith croise un court instant celui de l’étranger, avant que celui-ci ne déguerpisse.
La vieille femme se remet vite au travail. Elle remplit plusieurs pots de terre, et veille à ce que chaque plante ait assez d’eau. Mettant de côté la pensée du vieil asiatique, madame Smith continue son occupation promptement.
Une dizaine de minutes plus tard, la même odeur