Sujet d'invention
J’aime aller au théâtre. Le théâtre, c’est différent. Ce n’est pas comme regarder un film à la maison puisque le théâtre ne représente pas des images produites sur un écran mais au contraire c’est réel. Tout ce passe sous mes yeux comme si je faisais partie d’une vraie histoire. De plus, l’espace est restreint ; il n’y a qu’une seule pièce où toutes les scènes sont représentées donc je me sens bousculée dans l’intrigue et j’observe attentivement tous les éléments du décor et des costumes et m’identifie dans le cadre. Mis à part les effets de ce lieu scénique, ce qui me fascine le plus c’est l’identification du rôle chez les acteurs. La façon dont ils reflètent le personnage sur scène est vraiment impressionnante.
Dès que le rideau se lève, je m’installe sur mon siège et me prépare pour le jeu dont je fais aussi partie. Dans Le Cid, de Corneille, mis en scène par Thomas le Douarec, une fois le rideau levé tous les acteurs sont sur scène et ils tapent des rythmes avec leurs pieds en ensemble. Ceux-ci accentués l’importance du son et de la musique dans la représentation puisqu’elle est un point commun capable de nous réunir tous. Pour moi, la première impression qu’on se fait de la mise en scène est très importante et celle du Cid m’avait paru étrange mais intéressante. Le décor, qui doit représenter tous les lieux mais aussi le temps pendant laquelle ces actions se passent, était simple mais unique : le soleil, derrière, qui changeait de couleur et éclairait la scène me permettait de distinguer le jour de la nuit et les murs, avec les différentes portes, donnaient une allure de variabilité des lieux même si tout étaient sur une et seule scène. Cela me faisait toujours penser à une chose et je l’applique à chaque fois que je regarde un théâtre : L’espace est bien limité mais l’imagination ne l’est pas. Même si les spectateurs autour de moi m’interrompent avec leurs applaudissements et leurs murmures inutiles, je reste accroché au jeu des