Sujet d'invention la peste
Je vous écris cette lettre en réponse à votre article biographique sur Albert Camus dans le numéro 2004 du mois de septembre, où vous citiez ces différentes œuvres. Votre résumé sur La Peste m’a vivement intéressé et j’ai tout de suite cherché à le lire. Je vous écris donc, afin de vous donner mon avis.
Tout d’abord, je l’ai trouvé vraiment intéressant. Bien qu’il soit écrit dans un style monotone, j’ai pris beaucoup de plaisir à le lire. Camus nous montre le malheur des habitants d’une ville, condamnée à fermer ses portes sous la maladie. On peut y voir les différentes réactions qu’adoptent les gens et la façon d’agir des médecins, qui tente à tout prix de sauver le plus de personne possible. Camus retransmet très bien les sentiments des Hommes en face du mal. Ce livre a un sens psychologique, il nous oblige à réfléchir sur l'absurdité de l’existence et à la précarité de la condition humaine. De plus, l’auteur est très réaliste, il y a énormément de détails. On peut ainsi se mettre à la place des personnages et comprendre leurs sentiments, leur façon d’agir, de réagir… Camus a également tenu à nous montrer que tous les hommes sont pareils. La seule chose qui diffère, c’est leur comportement en face du malheur et je pense que c’est ça qu’il a tenu à nous montrer.
Ensuite, j’ai également aimé ce livre, car il place l’Homme au centre de la réflexion. On peut désigner par existentialiste, toute question « existentielle » qui place l'homme, son devenir ou ses origines au centre des réflexions, par exemple avec sa mort. Le père Paneloux croit que la peste est un châtiment divin, Dieu puni les Hommes de leurs péchés, ce qu’il va d’ailleurs annoncer lors d’un premier prêche. Or lorsqu’il assiste à la mort d’un innocent, le fils du juge Othon, il remet en cause sa foi, basée sur le fait que Dieu ne punit que ceux qui se détourne de lui ou qui commettent des fautes. Dès lors, il va organiser un deuxième prêche où cette