Sujet sur la loi de bioethique
En mars prochain, la révision des lois de bioéthique doit être étudiée au parlement.
Alors que la Grande-Bretagne, la Suède, l'Autriche, la Finlande et la Norvège ont levé l'anonymat des dons de sperme et d’ovocytes, l'Allemagne et la Suisse, elles, ont directement inscrit l'accès aux origines dans leur droit constitutionnel. La Belgique et l'Islande ont pour leur part instauré le système de «double guichet» : il consiste à permettre le choix au donneur de se faire connaître ou non, et aux parents de choisir un donneur anonyme ou non.
À l'inverse de la plupart de ses voisins européens, la France préserve l'anonymat des parents biologiques d'enfants nés sous X ou par insémination artificielle.
Est-il nécessaire de réviser la loi en France ?
Tous ces questionnements rejoignent les problèmes rencontrés par les enfants adoptés.
Pourquoi ? Qu’en est-il de la part des donneurs ? Combien de personnes sont concernées ?
Depuis 1973, environ 50 000 enfants sont nés en France d’un don de gamètes.
Les enfants issus des techniques d’AMP sont encore jeunes en majorité. Ceux conçus par don de spermatozoïdes sont les plus âgés, puisque cette technique remonte au début des années 70. Ils sont aujourd’hui en âge de s’exprimer et de témoigner de leur vécu.
La recherche obsessionnelle des origines est plus forte que la sagesse de renoncer à savoir…Elle revêt des formes diverses, scientifiques avec l’origine de l’homme, familiales avec la généalogie. Rechercher à quoi ressemble son géniteur est bien compréhensible.
L'insémination artificielle avec sperme de donneur (IAD), l'adoption, la gestation pour autrui… tous ces recours pour pallier la stérilité ont lancé une génération d'enfants dans une quête éperdue de leurs origines. D'abord discret, ce mouvement s'est récemment organisé en associations militant pour la levée de l'anonymat du don de gamètes (spermatozoïdes et ovocytes) et l'accès aux origines, rejoignant les fortes