Sujet en Finance
Introduction L'ancrage dur que représente la zone euro, pâtit à l'heure actuelle de ses nombreux défauts de fabrication : une politique conçue avec une BCE privilégiant en priorité la stabilité monétaire malgré un certain pragmatisme récent (quantitative easing), une absence de politique budgétaire, économique ou fiscale commune et un manque de coordination et de solidarité entre les pays membres de la zone euro. Ces défauts se sont accentués avec la crise « Grecque » depuis 2010. Depuis son élection le 25 janvier dernier, Alexis Tsipras, renégocie le programme d'austérité imposé à la Grèce, celle-ci doit rembourser sa dette au FMI durant le mois de juin 2015 (300 millions d'euros le 5 juin, 336 le 12, 560 le 16 et 336 le 19) alors que la BCE avait stoppé en février dernier ses achats de dette souveraine grecque. La menace est constamment ravivée d'une sortie de la Grèce de la zone euro, faisant sûrement éclater la zone. Ainsi, le leader du parti Syriza est pris en tenaille entre les exigences de l'Eurogroupe pour assainir les finances publiques de son pays et ceux de son peuple pour moins d'austérité. L'exemple grecque montre à quel point un régime d'ancrage est délicat dans un contexte de globalisation financière. Le régime de change se distingue par 2 cas principaux : les changes flottants et les changes fixes. En cas de régime de change flottants, la banque centrale n'a pas d'objectif de change, elle laisse fluctuer le cours de sa monnaie au gré de l'offre et de la demande sur le marché. En cas de régime de change fixes, la banque centrale s'engage à maintenir la parité de sa monnaie à un niveau fixe selon des règles préalablement définies. Mais, l'expérience historique montre qu'entre ces deux cas extrêmes de flottement pur et de fixité absolue, il existe toute une gamme de régimes reposant sur des