Cyrano - Oh ! Vous, ici, quelle surprise de vous voir en ce lieu.
Roxane - (à part) Mon Dieu ! C’est lui !
(à Cyrano) J’ai ouï dire que… vous étiez coutumier de l’endroit et que… j’avais des chances de vous y trouver
Cyrano - Certes ! C’est donc que vous me cherchiez ? Quelle en est la raison ? Rien de grave, j’espère…
Roxane - N’ayez crainte ; je souhaitais simplement m’entretenir d’une chose qui je crois, nous occupe fort l’esprit à tous deux…
Cyrano - Ah ! Mais qu’est-ce ?
Roxane - (Elle hésite, puis poursuit en faisant signe à Cyrano des s’asseoir auprès d’elle.)
Ce que je m’apprête à vous dire est fort délicat à formulé…vous voudrez bien excuser la maladresse de mes propos et… leur manque de clarté… Mais… c’est avec émotion et une grande gêne que je dois, en toute honnêteté, vous ouvrir mon cœur…
Cyrano - C’est un grand honneur que vous me faites ; êtes-vous certaine que j’en sois digne ?
Roxane - Certaine, je n’en doute pas. Surtout… depuis que je connais… ce que vous tentez de me dissimuler.
Cyrano - (troublé, d’un ton hésitant à son tour)
Et quel est donc ce… secret que l’on vous a révélé ?
Roxane - Monsieur, assez des longs discours ; je m’en vais, droit au but, vous dire que… je… je sais que vous m’aimez. Sachez que c’est un honneur que vous me faites. Bien que troublée, je ne puis m’empêcher de vous avouer que je vous apprécie et que, depuis longtemps, votre éloquence et votre bravoure ont toutes mon admiration.
Cyrano - Taisez-vous Madame, je ne mérite en rien de tels compliments. Puisque vous êtes au fait de mon amour pour vous, c’est à moi de vous dire combien chacune de mes rencontres avec vous me comble de bonheur. Toute votre personne m’émeut et me transporte, et je ne saurais m’éloigner de vous…
Roxane – Alors, puisque nous nous comprenons et partageons les mêmes sentiments, Offrez-moi votre bras, et faites moi goûter aux délices de ces jardins que vous avez tant parcourus seul. C’est à mes côtés, à présent, que vous les