Sujet bonne maman
Auteur : Jacques Lendrevie pour mercator.fr (© DUNOD Editeur)
1. LA CONFITURE ET SON MARCHé1
La confiture est un très vieux produit, on pourrait même dire un produit sans âge. La recette en est extrêmement simple : mettre dans une bassine 50% de fruits et 50% de sucre, faire cuire, mettre en pot, et voilà ! Il est difficile de changer la recette. Si on met plus de sucre et moins de fruits, on dégrade sensiblement la qualité. Si on met peu de sucre, on transforme le produit en compote. Pour certains fruits, on peut mettre de la pectine pour faire de la gelée. La recette de la confiture semble donc intemporelle et l’innovation pour le moins limitée. Certes, on peut imaginer un grand nombre de confitures différentes2 en faisant varier les fruits et en les mélangeant (par exemple fraises-framboises), mais les habitudes de consommation sont très traditionnelles. La fraise et l’abricot représentent 60% des volumes achetés. Les fruits exotiques, les marmelades anglaises ont toujours leurs amateurs mais cela ne représente qu’une niche qui n’est pas promise à un fort développement.
I.
Évolution et répartition du marché
Le marché de la confiture est un cas typique de marché mature. C’est un marché stable, voire légèrement déclinant, d’une part parce qu’une tendance de fond est de consommer moins de sucre et d’autre part parce que les habitudes de consommation au petit-déjeuner évoluent en laissant moins de place à la tartine-beurre-confiture. Le marché de la confiture connaît toujours une part importante du « fait maison ». Dans la société rurale d’autrefois, on n’achetait pas de confiture : on la faisait. Dans notre société urbaine, cette habitude tend à perdurer. Qui n’a pas vu sa grand-mère, sa mère ou son père faire de la confiture ?
1 Les données qui figurent dans ce dossier proviennent de sources diverses et notamment de l’agence Dufresne,