Suite de l'incipit de clair de femme
Dites, je veux bien être payé moi! À moins que vous vouliez monter tout les deux; il commence à pleuvoir.
Non merci, je n'aime pas beaucoup les voitures. répondit-elle.
Elle avait dit cela comme si elle avait peur de monter dans le taxi. Le chauffeur haussa les épaules. Je lui donnai son argent et il partit sous la pluie. Je me retournai, elle était déjà en train de partir d'un pas pressé. Je me précipitai pour lui demander si elle voulait prendre une tasse de café.
Voulez vous … comment dire … prendre un verre? Elle sourit
Avec plaisir! Nous trouvâmes un café à deux pas de l'incident, la terrasse était déserte: on avait rentré les chaises et de tables à l'intérieur. Nous entrâmes et nous installâmes sur une banquette. J'hésitai à lui demander pourquoi elle avait peur d'être en voiture. Après tout cela ne me regardait peut être pas. Elle ou l'un de ses proches pouvait avoir été victime d'un accident de la route. J'ai seulement eu le courage de lui demander:
Que voulez-vous boire?
Juste un café. J'appelai le garçon et commandai deux cafés. Quand le garçon partit je me présentai:
Je m'appelle Michel Folain, je suis commandant de bord. Puis-je savoir votre nom?
Oui, Lydia Towarski. Parce que je n'avais rien d'autre à dire, je lui ai demandé pourquoi elle ne voulait pas monter en voiture.
Ma fille est morte dans un accident de voiture.
Je suis désolé pour votre perte. Je comprends car je suis veuf. Elle voulait dire quelque chose mais le serveur nous interrompit:
Deux cafés! Voilà.
Merci. Dis-je en lui tendant un billet de 20 francs. Gardez la monnaie! Il prit l'argent, déchira le ticket de caisse et s'éloigna enfin.
Qu'alliez-vous dire avant qu'il ne nous interrompe?
Rien, une bêtise, je dois partir, j'ai mes courses à ramener. Elle avait à peine touché son café, on aurait dit qu'elle venait de réaliser qu'elle allait se confier à un inconnu.
Au revoir et merci pour le café.
Au