Suis-je ce que j'ai conscience d'être ?
Une telle connaissance résiste au doute hyperbolique en tant qu’elle est solide, puisque toute pensée s’accompagnera toujours du savoir de celui qui pense. Autrement dit, de la certitude pour le sujet d’exister. Il conviendra de démontrer que, compte tenu des apports de la psychanalyse par exemple, force est de constater que notre personnalité n’est pas entièrement transparente à notre conscience puisque les 9/10è de celle-ci sont enfouis dans notre inconscient. Malebranche par exemple écrivait déjà, avant Freud « je ne suis que ténèbres à moi-même » . En effet toute connaissance suppose une distance prise avec l’objet à …afficher plus de contenu…
Je crois souvent agir en toute connaissance de cause alors même que je suis plutôt « agi » par des pulsions inconscientes. (Convoquer ici la théorie freudienne du refoulement et du « retour du refoulé » : rêves, lapsus etc.) Si je ne suis pas ce que je prétends être, comment avoir une saisie globale et quelque peu satisfaisante de moi-même ? J’ai besoin du regard des autres => « Autrui est le médiateur indispensable entre moi et moi-même » dira Sartre. Il entend démontrer ainsi qu’il faut entrer en rapport avec autrui. Cependant ce rapport ne passe pas par le regard, mais par le dialogue. C’est à travers le dialogue avec autrui que je découvre ce que je