Suis-je ce que j'ai conscience d'être ?
Introduction :
Il s’agit ici de confronter la conscience de soi à mon être réel, fait de certaines déterminations. « Suis-je » renvoi à mon essence et non à mon existence. La question, ici, est une question que je me pose et c’est moi, non un autre, qui doit y répondre.
Il faut prendre ici le mot « conscience » au sens psychologique. La conscience de soi est l’intuition, la saisie immédiate, qu'a l'esprit de ses états et de ses actes. Ce que j'ai « conscience d'être » est donc le résultat de l'introspection, c'est à dire de l'observation intérieure de soi-même, en vue de se connaître. Le « je », ici, doit être pris au sens général. Il ne s’agit pas de ma personne en particulier mais de toute personne douée de conscience et donc, capable de dire « je ».
Je me conçois comme généreuse mais je ne donne pas d’argent aux S.D.F. pour autant. J’avais conscience d’être peureuse mais j’ai défendue une personne agressée dans la rue. Mon être ne semble donc pas correspondre à la conscience que j’en ai. Cependant, j’ai conscience d’être un mammifère, d’exercer une activité X, d’être mauvaise en calcul mental, de détester les araignées et rien n’est venu jusqu’alors démentir ces caractéristiques.
Il est donc légitime de se demander si je suis ce que j’ai conscience d’être. En d’autres termes, l’idée spontanée, la représentation que j’ai de moi-même, de mon essence, de mes déterminations est-elle en accord avec cette essence, cet ensemble de déterminations que je suis vraiment ? La conscience est-elle donc connaissance authentique de soi ?
Nous allons donc, dans un premier temps, opposer la conscience spontanée de soi à ce qu’est vraiment la conscience de soi, c'est-à-dire, ce que nous sommes vraiment, pour, dans un deuxième temps, s’apercevoir des illusions de la conscience de soi.
Développement :
Il est possible d'opposer ce qui est en nous conscience spontanée et ce que nous sommes vraiment. C'est ce que fait