Suis-je ce que je mange philosophie
Intro: Longtemps l'homme a compté sur sa raison, mais la vie l'a également doté d'un estomac dont les envies prennent bien souvent le pas sur la raison. Entre les problemes de mal nutrition et les diverses phobies alimentaires, la question de la nourriture a pris une place considerable dans nos vie. Et les philosophes ont eux aussi tendance à délaisser la raison pour renouer avec les saveurs de l'assiette, suivant ainsi le precept de Nietzsch qui, deja, liait "la question du regime alimentaire" au destin de l'humanité. Il se joue la, un retournement de valeurs qui fait du ventre l'origine de la pensée.
La religion recommandait de prendre soin de sa vie spirituelle, de faire chaque jour son examen de conscience pour veiller a ce que nos pensées ne soient pas mêlées d'impuretés. A l'epoque moderne, ce soucis se reporte sur la nourriture. Apprendre a manger, c'est modeler son etre en profondeur, c'est cultiver son interiorité.
Il y a longtemps deja, dans le livre IX de la republique, platon mettait en garde contre deux dangers de la diététique. Il invite d'abord a se méfier de l'excès "athletique", c'est a dire la preocupation exagérée pour la forme: a force de vouloir entrainer son corps, le sculpter et en maitriser la silhouette, on risque d'engourdir son intelligence, de se transformer en brute ou en simple machine. La diététique, rapelle platon, est une pratique de base, qui vise à assurer la santé physique- elle ne doit en aucun cas devenir le soucis cardinal d'une existence. Mais il y a ausssi l'exces " valétudinaire" et platon vise cette fois ci ce qui font trop de chichi, cultive de trop nombreuse phobies et des interdits alimentaires, au point de vivre comme de perpetuels malade. C'est deux tendances se retrouve largement dans la societé comtemporaine: d'un coté les adolescentes qui veulent ressembler à des top models, les cadres qui se prennet pour des sportifs de haut niveau et les culturistes amateurs