Suez-gdf
Selon GDF-Suez, deuxième fournisseur d'énergie français, une loi visant à ouvrir le marché français de l'électricité à la concurrence (la loi NOME) pourrait échouer si le gouvernement cédait à la demande de l'électricien public EDF de prix de revente élevés.
Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez, affirme que le projet de loi discuté à l'Assemblée Nationale cette semaine, qui forcerait EDF à vendre environ un quart, soit 100 TWh, de son électricité d'origine nucléaire chaque année à ses concurrents, pourrait offrir le cadre d'une véritable ouverture du marché en France.
Cependant, EDF devrait vendre son électricité à un prix artificiellement bas, concurrentiel par rapport au tarif réglementé. "Celui-ci doit permettre une réelle concurrence, non seulement pour les industriels, mais aussi pour les particuliers" déclare M. Mestrallet.
La loi, qui doit être promulguée en 2011, est devenue un champ de bataille pour les deux géants français de l'énergie, et leurs patrons, dont la rivalité ne date pas d'hier.
Mais une victoire est plus nécessaire à M. Mestrallet qu'à Henri Proglio, pdg d'EDF, dont le groupe perdra inévitablement des parts de marché, quoi qu'il advienne.
La stratégie de GDF Suez est sous pression, dans la mesure où son action (GSZ) a sous-performé EDF et la CAC40 depuis la fusion voici deux ans.
Malgré la réussite de l'intégration des cultures d'entreprises différentes de Gaz de France et de Suez, les investisseurs de GDF Suez craignent pour les défis actuels du groupe. Une baisse sévère des prix du gaz depuis 2008, soutenue par la baisse de la demande et