1) Zola utilise certains des cinq sens, comme la vue, l’odorat ou l’ouïe pour construire un espace romanesque. « les bruits des quais s’adoucissaient ; les chants, les cris arrivaient, vagues et mélancoliques », « les promeneurs se taisaient » rapportent a l’ouïe. « ils regardaient les dernières lueurs quitter les hautes branches » font penser a la vue. « on ne sentait plus l’odeur de friture et de poussière », l.4 fait partie de l’odorat. Même « il faisait froid », l.4 peut faire penser au toucher, parce que le froid se sent sur la peau, nous touche. Chaque sens rapporte plus d’anxiété, d’angoisse, comme si le monde autour n’existait pas.

Travail d’écriture 1) Ce texte est un extrait du chapitre XI de Thérèse Raquin. C’est un roman écrit par Emile Zola en 1867. Ce passage décrit le décor du meurtre, après que Camille, Thérèse et Laurent aient fait une promenade dominicale à Saint-Ouen, au bord de l’eau. Laurent s’apprête alors à assassiner Camille.
C’est pourquoi on peut se demander quelles sont les méthodes de la description de Zola et ses objectifs.

2) De plus, on observe que la transcription de différentes sensations renforce l’impression réaliste.
En effet, les nombreux adjectifs qualificatifs permettent une description totale de l’atmosphère, « il faisait froid » ou encore « le crépuscule venait », a la description de leur entourage « les promeneurs se taisaient », « le grand massif rougeâtre des iles », tout est décrit. Le narrateur ne permet pas au lecteur de s’imaginer, de se faire une idée du décor. Nous pouvons remarquer que l’arrivée de la nuit annonce un meurtre grâce au champ lexical de la mort, « les grandes masses rougeâtres devenaient sombres ».
De plus, nous pouvons voir que les personnifications « les arbres vieillis jettent leur feuille » ajoutent de l’angoisse au texte, comme si tous les objets qui entourent la barque surveillaient les personnages.

Enfin, nous pouvons rajouter que Zola fait de sa