Stendhal, Le Rouge et le Noir, 1830 : Le portrait de M. de Rênal Question d'oral possible : Étudiez le portrait de M. de Rênal I. Un procédé littéraire : Stendal adopte une variante de la focalisation externe, qui permet d'introduire une description progressive : il imagine un "voyageur parisien" qui découvre Verrières, et mène sa propre enquête. Ce procédé a plusieurs mérites : a) Il suscite l'intérêt du lecteur, qui s'identifie facilement au "voyageur" et éprouve les mêmes curiosités que ce personnage fictif. b) Le voyageur représente en fait tous les voyageurs qui s'aventureraient dans la ville de Verrières : ils auraient tous les mêmes réactions, ils éprouveraient les mêmes impressions. L'allure objective de la description en est renforcée, le roman s'inscrit dans le mouvement réaliste. c) Le jugement du voyageur est valorisé : c'est un "parisien", c'està-dire, au XIXe s. quelqu'un qui est plus raffiné, plus cultivé qu'un provincial. Le narrateur précise d'ailleurs que l'on répond au voyageur avec un "accent traînard" : l'adjectif est péjoratif, il instaure une complicité valorisante entre le narrateur et le lecteur, censé partager ce jugement. II. Un portrait laudatif : Les apparences flatteuses. 1. Un propriétaire omniprésent : Paragraphes : 1er § : La fabrique du maire. 2e et 3e § : Le maire, M. de Rênal. 4e, 5e et 6e § : La maison du maire. Un propriétaire, environné de ses biens. La réponse faite au voyageur : "Eh ! elle est à M. le maire" commence par une interjection qui souligne ce qui est une évidence, pour tous les habitants de Verrières. La phrase signifie, implicitement : "Comment pouvez-vous l'ignorer ?". M. de Rênal est le seul personnage à être nommé. Tout le texte est centré sur M. de Rênal, alors qu'il est censé présenter une ville, à la suite d'un voyageur. On peut dure que Verrières, c'est son maire, inévitable et omniprésent. 2. Des qualités physiques :
"Un grand homme" "sa figure ne manque pas d'une certaine régularité" "cette sorte