Stakeholder theory and "the corporate objective revisited"
Les réalités économiques soulignent le postulat fondamental de la « théorie du stakeholder » : la valeur économique est créée par des personnes qui se rassemblent volontairement et coopèrent pour améliorer la condition de chacun. Le profit est envisagé comme résultat et non comme moteur de l’activité économique. De grandes firmes multinationales ont adopté cette ligne de conduite avec succès – répondant ainsi aux deux questions initialement posées par la théorie du « stakeholder ».
La « théorie du stakeholder » rejette la « thèse de la séparation » (Sundaram et Inkpen, 2004) - thèse selon laquelle l’éthique et l’économie seraient deux sphères nettement séparées, qui empêche tout effort de moralisation de l’économie. Cette thèse est développée dans leur publication The Corporate Objective Revisited , à laquelle nous opposons trois critiques fondamentales : la déformation de la « théorie du stakeholder » (1), les conclusions fausses qui en découlent (2), la confusion de leur postulat idéologique (3). Nous répondrons point par point.
1) La déformation de la « théorie du stakeholder »
Sundaram et Inkpen décident de négliger les parties prenantes qui pénaliseraient la maximisation du profit, et donc les actionnaires. Ils oublient que les actionnaires sont également parties prenantes et que les intérêts de tous convergent. La théorie du stakeholder est paradoxalement mieux à même de soutenir le management car, en mêlant les intérêts des stakeholders aux intérêts financiers, elle facilite la maximisation du profit. Sundaram