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Chapitre 1 : Le gouvernement royal
L’autorité du monarque est absolue ; en ce sens, non pas qu’elle peut tout, mais qu’elle n’est limitée ni contrôlée par aucun organe doté de pouvoirs propres. Cependant, elle doit toujours s’exercer par Conseil ou à « Grand Conseil ». Ainsi le recours au Conseil, dans la pratique, tempère et humanise l’absolutisme. Le principe est posé clairement par l’ordonnance d’octobre 1374 : « Nous et nos prédécesseurs nous fument toujours gouvernés et gouvernons en tous nos faits en grand nombre de sages hommes clairs et laïques ».
Section 1 : Les ministres
Le mot « ministre » est, à l’époque, pris ds son sens moderne et désigne le personnage qui dirige un service public important et qui en était responsable.
Néanmoins, ce terme n’était employé ds ce sens que vers le milieu du 18ème siècle. Il ne s’introduit ds le langage officiel que sous le règne de Louis XVI.
Cpdt, il désignait les membres du Conseil d’en haut qui était le plus important des Conseils de Gvt.
Ainsi, les chanceliers et secrétaires d’Etat étaient souvent ministres ms pas obligatoirement. Ce n’était pas en raison de leurs charges qu’ils portaient ce titre, ms seulement car le roi les avait appelé en son Conseil.
Dès lors, ils apparaissent comme des conseillers et des chefs de service centraux, il convient dc de les présenter séparément.
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§1 : Le chancelier
Il est, de par l’ancienneté ses fonctions, le premier personnage du ministère. Son titre officiel est grand chancelier de France. C’est un laïc et homme de robe au premier rang de son ordre.
Son choix est à l’entière disposition du roi qui nomme, en réalité, un secrétaire d’Etat, un conseiller d’Etat ou un principal magistrat d’une Cour souveraine.
Ainsi, le grand chancelier étant un officier de la Couronne, il est inamovible en droit. Néanmoins, s’il a cessé de plaire au souverain, le monarque peut lui retirer les sceaux. Ne lui