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Introduction En termes généraux nous dirons que problématiser consiste à mobiliser les opérations intellectuelles pour traiter des problèmes. Il semble qu'en éducation physique on doive orienter la problématisation vers la recherche de la solution en acte, compte tenu de la spécificité (interaction entre sensori-motricité et conscientisation) et du caractère procédural des apprentissages moteurs (la réussite est nécessaire à la compréhension des conditions). Toutefois la reconstruction du problème rend indispensable la critique des solutions spontanées apportées au problème tel qu'il a été posé, par la mise en évidence (même hypothétique) de la causalité de l'échec. En outre la nécessité d'une stabilisation sensori-motrice de ces apprentissages (passage à des réponses mobilisables immédiatement) et la construction d'un savoir (dépersonnalisé et décontextualisé) comme outil de lecture, de reconnaissance et de compréhension des problèmes (le problème est reconnu comme ayant une solution) ne peut dispenser d'un travail critique d'extraction des conditions de la réussite, cela semble une nécessité si l'on veut qu'au delà de la réussite, il y ait à la fois transformations des représentations fonctionnelles (ce que je réalise effectivement) et transformation des conceptions tactiques ou techniques qui représentent les savoirs (par exemple la construction d'une "langue de jeu" en sports collectifs). Nous pensons par ailleurs que cette mise en activité de problématisation s'inscrit nécessairement dans une dynamique de projet lui conférant du sens. Les dimensions de la problématisation Au delà de cette tentative de définition, nous fixons les enjeux de l'activité de problématisation dans trois dimensions fondamentales : - une dimension éthique qui s'investit dans la gestion de la contradiction entre l'égalité de traitement entre tous les élèves et le respect des identités ; - une