Sport et femmes
Un peu comme Mme Weber, il distingue trois principales étapes (nous laissons de côté les stades de transition) dans l'histoire de la famille, du maria-ge et de la femme. Il y a d'abord la phase du droit maternel qui a pour caracté-ristique l'absorption des individus des deux sexes à l'intérieur d'un groupe familial, recruté en ligne utérine. La femme y est à peu près sur le même pied que l'homme ; mais le droit collectif y prime le droit individuel. Puis vient le patriarcat, où le droit collectif se concentre entre les mains du père, sous l'influence de causes principalement religieuses. Par suite, les hommes, d'une manière générale, jouissent dans la famille d'une situation privilégiée, tandis que la femme « est désormais une inférieure destinée à devenir une étran-gère ». Enfin, la troisième période est celle où nous sommes ; M. Richard définit par l'individualisme qui est à la base de sa morale. La responsabilité collective y est remplacée par la responsabilité individuelle ; il en résulte une tendance à l'assimilation de plus en plus complète des deux sexes au point de vue moral, juridique et politique.
A travers ce schéma, l'évolution de la famille apparaît