Spleen
I) La montée de la crise
A) Une lente progression vers l'inexorable
- Les quatre premiers quatrains développent une seule phrase qui progresse avec trois subordonnées (3 quand) et aboutit à un paroxysme dans la proposition principale.
- L'anaphore, avec le mot "quand" répété 3 fois, rythme cette progression.
- Par ailleurs, les coordinations "et qui" (vers 3-11), les enjambements continuels, tout cela donne l'impression d'un mouvement lent et enchaîné inexorablement.
B) Une atmosphère macabre
- Les impressions que ressent la victime du spleen sont pesantes, douloureuses, de plus en plus malsaines et de plus en plus inquiétantes.
- Le climat est pesant (vers 1), un accent irrégulier tombe sur "pèse".
- Le climat est douloureux (vers 1-16) => les sonorités dominantes sont douloureuses, nasales en "en", sifflantes en "s", l'assonance en "i" est très souvent à la rime.
- L'ensemble ramène à "l'esprit gémissant".
- Le climat est de plus en plus malsain: "jour noir" (vers 4) oxymore inquiétante; la nuit est pire, la terre devient un cachot humide, l'eau se fait pourriture.
- Le climat est de plus en plus menaçant, le poète est hanté par des présences menaçantes, "peuple muet d'infâmes araignées" (vers 11) => son cerveau n'est plus qu'une toile d'araignée.
C) L'image de l'enfermement
- La prison, d'abord extérieure au poète en proie au spleen, finit par être intérieure.
- Le ciel est un couvercle qui enferme l'esprit à la manière d'un cercle .
- La pluie dessine une immense prison, vaste (vers 10) mais extérieure.
- La prison finit par s'installer à l'intérieur de l'homme. De physique, la prison devient psychique; filet dans le cerveau, la météo montre un délire intérieur.
=> Tous ces éléments de plus en plus inquiétants permettent une montée de la crise avant son paroxysme et la défaite finale de l'esprit.
II) Le paroxysme de la crise et la défaite de l'esprit en proie au spleen
A) La défaite était