Spleen baudelaire les fleurs du mal
A-Un sentiment d'oppression (1er quatrain)
Les trois premiers quatrains de « Quand le ciel bas et lourd... » décrivent le spleen, un état morbide et dépressif ressenti par le poète.
L'anaphore de la conjonction de subordination « Quand... >> qui ouvre les trois premiers quatrains (v.1,
v.4 et v.9) rappelle que le monde est soumis à un temps pesant et destructeur.
Cette pesanteur est amplifiée par le champ lexical du poids << bas >>, …afficher plus de contenu…
Le participe présent (« s'en va battant ») insiste sur la lourdeur et la durée de l'action de la chauve-souris qui tourne sans trouver d'issue,
Les consonnes explosives (« s'en va battant les murs de son aile timide /Et se cognant la tête à des plafonds pourris ») font entendre au lecteur les coups de la chauve-souris contre les murs, renforçant le sentiment de forclusion. L'Idéal se heurte donc au spleen qui emporte tout.
L'assonance nasale en «< an» («< changée en un cachot », « Espérance »>, << s'en va battant », « se cognant ») fait entendre les sonorités du spleen, celles d'une plainte languissante et persistante.
Le Spleen apparaît comme une force qui dissout et fait disparaître le poète. On remarque en effet …afficher plus de contenu…
Les allégories de l'Espoir et de l'Angoisse au vers 18 et 19 (ces termes abstraits portent une majuscule, il s'agit donc d'allégories) renvoient au titre de la section << Spleen et idéal » : l'Espoir incarne l'Idéal et l'Angoisse le spleen. Ce poème montre donc le combat entre le spleen et Idéal qui a lieu tout au long du recueil. Le spleen sort vainqueur de ce combat comme le souligne l'image forte de l'Angoisse plantant son drapeau noir sur le crâne du poète.
Le dernier quatrain est d'ailleurs placé sous le ligne de la tragédie comme le suggère la couleur