Spleen baudelairien
1857 : «Ce que je sens, c'est un immense découragement, une sensation d'isolement insupportable, une peur perpétuelle d'un malheur vague, une défiance complète de ses forces, une absence totale de désirs, une impossibilité de trouver un amusement quelconque [...] Je me demande sans cesse : À quoi bon ceci? à quoi bon cela? C'est le véritable esprit de spleen.»
Né à Paris le 9 avril 1821 et mort dans la même ville le 31 août 1867, Charles Pierres Baudelaire est l'un des poètes français les plus célèbres du XIXème siècle et un écrivain majeur de l'histoire de la poésie mondiale.
Par son recueil Les Fleurs du Mal, publié le 23 juin 1857, il a renouvelé en profondeur les motifs poétiques et dans ses poèmes.
Le poète tente au travers de ses écrits, de nous montrer sa propre vision du monde et de redéfinir le bien et le mal. Il ne s'interdit aucun sujet et parle de la mort, de la vie, de l'ennui, de l'amour, de la souffrance … C'est en parlant ainsi de la condition humaine qu'il nous rapproche de lui.
Dans Les Fleurs du Mal, on retrouve plusieurs poèmes qui s'intitulent et qui ont pour thème le « Spleen ».
Chez Baudelaire, le Spleen prend spécifiquement la forme de l'ennui au sens fort, c'est à dire un dégoût de vivre, la découverte du vide en soi. Le fait même de recourir à un mot étranger pour nommer ce sentiment sert à marquer l'étrangeté, la bizarrerie de cet état d'esprit.
Il y exprime la crise à laquelle il est sujet lorsqu'il se trouve dans cet état de « Spleen »
Nous verrons que l'auteur met en place un univers oppressant, qu'il se sent lui-même enfermé dans ce cadre spécifique et lugubre. Baudelaire nous montre ses émotions, ses sentiments, ses peurs … Il cherche à communiquer au lecteur son