SPLEEN BAUDELAIRE
Baudelaire
Poésie- extrait 3
INTRODUCTION
[contextualisation]
Il s’agit d’un poème issu d’un recueil intitulé Les Fleurs du Mal publié en 1857 par Baudelaire et dont certains textes ont immédiatement été censurés. Baudelaire est un poète influencé par le lyrisme du romantisme et l’importance absolue de l’esthétique de l’écriture prônée par le Parnasse.
Le recueil constitue une sorte de parcours initiatique où Baudelaire expose sa conception de l’être humain, à savoir un individu qui est véritablement déchiré entre le Spleen et l’Idéal.
[présentation de la scène]
Ce poème illustre l’autre fil conducteur du recueil à savoir le Spleen. Le Spleen est à la fois la traduction du malaise du malaise et du mal-être de l’auteur.
[lecture]
[problématique]
En quoi ce texte illustre- t- il la montée de l’angoisse du poète ?
► Lecture analytique linéaire : v. 1 à 12 (la progression de l’angoisse), v. 13 à 20 (l’éclatement de la crise).
1. LA PROGRESSION DU MALAISE.
• La reprise de la même structure syntaxique introduit une proposition de temps « quand » donne un effet de répétition qui crée déjà ce malaise à cause de l’attente.
• L’effet de longueur/ d’attente est ressenti grâce à l’utilisation d’une proposition de temps à chaque quatrain.
• Un paysage qui se dessine peu à peu grâce à des images précises qui font figure de symboles et donnent une dimension picturale au texte.
v. 1) « quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle » 2 adjectifs qualificatifs + comparaison → effet de lourdeur
v. 4) « jour noir » Oxymore → insiste sur cette obscurité
v. 9/10 « quand la pluie étalent ses immenses trainées d’une vaste prison imite les barreaux »
Comparaison et évocation d’une prison
v. 6) « chauve- souris » v. 11) « infâmes araignées »
Animaux qui font peur
• Utilisation d’un vocabulaire dépréciatif marqué par des hyperboles
v. 4) « un jour noir plus triste que les nuits »
Superlatif
v. 4) « les nuits » v. 8) « plafonds pourris » v.