Spinoza traité théoloico-politique
Sujet choisi : Spinoza, Traité théologico-politique
Cet extrait du Traité théologico-politique de Spinoza traite de la vie sociale comme détermination de la nature humaine (à savoir l’ensemble des dispositions originelles et permanentes de l’homme). „La plupart [des hommes] se plaisent à la définition que l’homme est un animal politique“ énonce Spinoza. Ainsi la caractéristique de l’homme permettant de déterminer la nature humaine est la vie en société. Autrement dit la vie sociale est à la fois l’essence (caractéristique d’une chose telle que si je la supprime, je supprime la chose elle même), et la finalité (ce pour quoi une chose est faite, ce vers quoi elle tend) de l’homme. Spinoza exprime ainsi ici une thèse similaire à celle d’Aristote dans Les Politiques qui définit l’homme comme „un animal politique“ (du grec polis: la Cité, c’est à dire fait pour vivre en communauté, sociable). Le texte réfute l’idée que la raison puisse constituer la nature de l’homme comme l’affirme Descartes dans le Discours de la Méthode. En effet, selon le texte, même si les hommes sont tous doués de raison, ils n’en font aucun usage. Pour mettre en place l’argumentation, le texte énonce la thèse réfutée. Il met en place la thèse, à laquelle il apporte une explication. Le texte termine en mettant en place une critique de ceux qui se moquent des hommes et de la société (les Satiriques et les Mélancoliques), tout en appuyant la thèse. Ainsi se pose la problématique: Qu’est ce qui distingue la société humaine des communautés animales? Pourquoi les hommes tendent-ils à vivre en communauté?
Le texte débute par la mise en place de la thèse réfutée. Il illustre par l’exemple de la jalousie, l’abscence de raison dans les relations interhumaines. En effet „il est rare que les hommes vivent sous la conduite de la raison“. Vivre „ sous la conduite de la raison“ désigne un mode de vie basé sur l’écoute de ses facultés de discernement du vrai et du faux