Cette philosophie ne semble prendre une forme organisé qu'au premier siècle après J.-C, avec Énésidème, Agrippa et Sextus Empiricus. Mais, avant eux, la Nouvelle Académie paraît être la véritable descendante du scepticisme pour la période IIIe - Ier siècle av. J.C. Nous possédons deux œuvres de Sextus Empiricus, les esquisses pyrrhoniennes et Contre les professeurs. Ce qu'ont enseigné les autres sceptiques est difficile à établir. D'après Diogène Laërce (poète grec), certains sceptiques faisaient remonter l'origine de leur pensée à Homère et aux sept sages. On trouve en effet très tôt des formules sceptiques dans la culture grecque. D’un autre coté, l'école sceptique fut fondée par Pyrrhon d'Élis (fin du IV° s av. J. C.), contemporain des fondateurs du stoïcisme et de l'épicurisme, comme Socrate il n'a rien écrit. Né à Élis dans le Péloponnèse, il fut d'abord peintre avant de devenir philosophe sous l'influence d'Anaxarque (un disciple de Démocrite) qu'il accompagna lors de l'expédition en Asie d'Alexandre le Grand. Pyrrhon subit sans doute l'influence sinon de la pensée au moins de l'attitude de détachement des sages hindous. Il aurait notamment assisté à l'immolation par le feu d'un bonze. De retour à Élis, il fut nommé grand prêtre et fonda une école de philosophie qui le rendit célèbre. Il vivait dans la pauvreté avec sa sœur, la sage-femme Philista. Son élève, Timon de Phlionte, mit sa théorie par écrit. Elle se caractérise par le détachement et la maîtrise de soi. Nos sensations ne sont ni vraies, ni fausses, les théories se contredisent et donc il faut pratiquer l'époché, c'est à dire la suspension du jugement. Ainsi nous pouvons parvenir à la paix de l'âme et mériter l'ataraxie (absence de trouble de l'âme). L'inquiétude provient en effet des jugements téméraires que nous portons sur les choses. L'école sceptique renaîtra grâce à l'œuvre d'Ænésidème, d'Agrippa et surtout de Sextus Empiricus qui fut l'historien du stoïcisme. Sextus Empiricus vécut entre le