Soutien aux aidants
Les signes d’épuisement de l’Aidant
Comment les prévenir ?
Lorsque l’on s’occupe d’une personne malade, on essaie souvent de la comprendre et on cherche la meilleure manière de lui garantir les meilleurs soins, le meilleur accompagnement.
L’envahissement progressif de cette aide apportée augmente avec le temps pour conduire, insidieusement, l’Aidant à ne même plus considérer ses propres besoins. En effet, assurer l’accompagnement d’un malade requérant soin, sécurité et vie quotidienne amène progressivement l’Aidant, de part cet engagement, à ne plus pouvoir aménager ce dont il aurait lui-même besoin. Pire, il lui arrive même (tant ce quotidien peut être difficile) de ne plus pouvoir identifier ses propres besoins. Ne les considérant plus, n’y étant plus à l’écoute ni attentif, ses besoins propres deviennent flous, quasi exsangues car plus du tout exprimés. Or, négliger ses besoins entraîne des signes d’épuisement, de fatigue physique et psychologique.
L’Aidant, assailli par un questionnement autour de ce qu’il ne fait pas pour l’Autre : son manque de patience vis-à-vis du malade, son souci de compenser ce mal qui atteind son proche, vouloir lui diminuer ses souffrances, le rendre heureux tout simplement,… toutes ces injonctions conduisent, là aussi, par l’inéluctable impuissance à résorber tous les manques du malade, à rendre l’Aidant coupable. La boucle risque à ce stade d’être bouclée et le repli sur soi grandit. Ces pensées, ces injonctions que l’Aidant met en œuvre pour le bien de l’Autre vont finir par s’imposer et augmenter son corolaire : stress et détresse de